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Glossaire de la Thérapie Emotive Rationnelle

Afin de vous aider à mieux comprendre et vous approprier le vocabulaire de la Thérapie Emotive Rationnelle, Martin Duvivier, psychologue à Caen, vous propose ce petit glossaire des principaux termes de la Thérapie Emotive Rationnelle.

 

A

ABC (Théorie)

Schéma conceptuel propre à la thérapie émotive rationnelle, permettant d’illustrer le rôle des processus de pensée dans les perturbations émotionnelles. Outre Atlantique, on parle de « l’ABC du REBT » (Activating event, Belief system, Emotional Consequence)

Acceptation inconditionnelle (soi, autrui)

D’après Ellis, il n’existe pas de critère objectif probant permettant de déterminer la valeur globale d’un individu. S’abstenir de juger sa propre personne comme celle d’autrui devient donc nécessaire : si nos actes et ceux d’autrui peuvent faire l’objet d’une critique, elle restera d’ordre subjective.

Actif directif (style)

Propre à la thérapie émotive-rationnelle, ce style thérapeutique favorise l’orientation et la structuration de l’entretien avec le patient afin d’optimiser la découverte par celui-ci d’une croyance dite rationnelle concernant ses difficultés personnelles.

Albert Ellis

Psychologue et psychanalyste américain, il est le père fondateur de la thérapie rationnelle, ultérieurement renommée thérapie émotivo-rationnelle (rational-emotive therapy ou RET), puis, dernièrement, psychothérapie émotivo-rationnelle et comportementale (REBT, en anglais).

Attitudes (dysfonctionnelles de base)

Manière rigide et stéréotypée d’envisager certaines situations. Dans nos sociétés occidentales, les attitudes dysfonctionnelles de base les plus fréquentes sont les exigences rigides, la non-acceptation, la dramatisation et les jugements sur la valeur personnelle.

B

Besoins

Selon l’approche émotive-rationnelle, il existerait deux catégories de besoins : essentiels, c’est-à-dire vitaux (exemples : manger, dormir, respirer) et non essentiels, c’est-à-dire non vitaux (exemples : biens matériels, approbation d’autrui, plaisir). En outre, les besoins non essentiels sont multiples et changeants, selon les époques et les individus.

C

Croyances (irrationnelles majeures)

Pensées de type dichotomique, illogiques et non congruentes avec la réalité. A ce titre, les croyances irrationnelles entravent les objectifs de vie d’un individu et favorisent la survenue d’émotions inadaptées. Initialement, Ellis avait dressé une liste des principales d’entre elles (celles basées sur l’amour, la compétence, la justice, le bonheur…) ; néanmoins, elles demeurent innombrables.

D

Désir

Associé à l’anticipation d’un ou d’une situation favorisant la survenue du plaisir, de la satisfaction ou d’une autre forme de bien-être, le désir reste couramment confondu avec la notion de besoin pour bon nombre d’individus.

Dispute

Issue de la méthode de questionnement socratique, propre à la philosophie, cette technique permet l’identification, le débat voire le remplacement des croyances dites rigides et inadaptées d’une personne par des croyances considérées comme plus souples et fonctionnelles vis-à-vis de soi, des autres et de la vie.

Dramatisation

A partir de quelques faits isolés, négatifs ou seulement désagréables pour une personne, propension à envisager une situation particulière sous un angle catastrophique. Pour une même situation, ce degré de dramatisation sera variable d’une personne à une autre.

E

Efficace (Nouvelle Croyance)

La nouvelle croyance efficace fait référence à la façon dont le client, après avoir réalisé la dispute (D) d’une pensée ou d’une interprétation personnelle de type irrationnelle, percevra ensuite une situation de manière plus fonctionnelle.

Emotionnelles (Techniques)

Ensemble des méthodes thérapeutiques basées sur l’émotion, mobilisables lors d’un entretien en thérapie émotive-rationnelle : utilisation de l’humour, adoption d’un langage familier, techniques d’imagerie émotive rationnelle et d’inversion des rôles, recours aux métaphores…

Exigences (rigides)

Ensemble des besoins artificiels et des règles de conduite rigides individuels favorisant la survenue de la psychopathologie. Horney (1942) parle ici de la « tyrannie des exigences », le but de la thérapie sera d’aider un patient à transformer certaines de ses exigences inadaptées (désirs rigides) en préférences (désirs non rigides), voir, parfois de le faire disparaitre.

I

Imagerie Emotive Rationnelle (REI)

Technique d’imagerie mentale durant laquelle le patient ferme les yeux, s’imagine dans une situation personnelle vécue comme désagréable et modifie, en suivant les instructions du thérapeute, les émotions associées à celle-ci. Souvent, ce processus aura un impact sur les croyances irrationnelles évoquées précédemment par le patient et faisant l’objet de la consultation.

J

Jugement global (soi, autrui)

Généralisation excessive de la plupart des individus reposant sur l’habitude, récurrente, de s’évaluer et d’évaluer les autres globalement. Ainsi, on dira d’une personne (et de soi) qu’elle est « bonne » ou « mauvaise » alors que certaines circonstances ou périodes de vie favorisent la survenue d’actions ou d’attitudes, plus ou moins adaptées.

N

Non acceptation

Conséquence directe d’un faible niveau de tolérance aux frustrations, elle s’observe par un refus d’accepter les limites ou frustrations inhérentes à notre existence. A l’inverse, une personne susceptible d’accepter les difficultés qu’elle n’a pas le pouvoir de changer deviendra plus sereine.

R

Regard positif inconditionnel

Capacité pour le spécialiste à accueillir, sans jugement et avec bienveillance, le discours du patient en tant que tel. Fréquemment, le regard positif inconditionnel du thérapeute favorise, chez le consultant, l’acceptation inconditionnelle de lui-même. Ce concept est directement issu de la thérapie centrée sur la personne (Carl Rogers).

S

Système (de Traitement d’Ellis)

Il est composé de trois niveaux : l’interprétation (ce que l’individu pense qu’il se passe, subjectivement) ; l’évaluation (le sens que la personne attribue à l’évènement) ; les croyances sous-jacentes (les règles internes à l’individu, impactant sa réaction aux évènements).

T

Cognitives (Techniques)

Ensemble des techniques thérapeutiques axées sur la modification des croyances irrationnelles d’un patient en elles-mêmes : bibliothérapie, dispute (didactique, logique, pragmatique, métaphorique…), modeling, psychoéducation…

Comportementales (Techniques)

Méthodes permettant d’agir directement sur les comportements d’un patient : prescription de tâches paradoxales, renforcements, attaque de honte, entraînement aux habiletés sociales, désensibilisation in vivo…

Thérapie Comportementale Emotive Rationnelle (REBT)

Type de thérapie, fondée par Albert Ellis en 1958 à partir de notions philosophiques et psychologiques. Cette thérapie enseigne au patient à reconnaître, à évaluer et à remettre en question ses croyances irrationnelles personnelles. Sa théorie principale est que les évènements ne sont pas la cause exclusive de nos émotions dysfonctionnelles : nos croyances irrationnelles favorisent (et majorent) la survenue d’émotions et de comportements destructeurs (pour soi-même et autrui).

Triade (Exigence, Non acceptation, Dramatisation)

A la source de la plupart des émotions dysfonctionnelles, on décèle la combinaison de ces trois attitudes que sont l’exigence rigide, la non-acceptation et la dramatisation. En thérapie comportementale et cognitive, elles forment ce que l’on nomme la « triade d’Ellis ».

Tolérance à la frustration

Le travail en thérapie émotive rationnelle avec le patient favorise la survenue d’une plus grande tolérance à la frustration face aux aléas de l’existence et à développer une meilleure discipline de soi tout en acceptant ses propres limites.

Vous voulez en savoir plus sur la thérapie émotive-rationnelle ?

Nous vous mettons à votre disposition une bibliographie pour compléter vos connaissances sur la thérapie émotive-rationnelle.