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Le comportementalisme

Une approche objective et descriptive

Le comportementalisme considère qu’un comportement pourra être apprit ou désapprit selon la façon dont il sera influencé (Chaloult et coll. 2002) après en avoir spécifié :

  • La nature    
  • La période et la fréquence d’apparition
  • Le contexte de sa survenue 
  • Son évolution

A ce jour, trois courants de pensée sont recensés : le conditionnement classique, le conditionnement opérant, les modifications cognitivo-comportementales (Prochaska et Norcross, 1994).  

Histoire de comportementalisme

Conditionnement classique, conditionnement opérant, apprentissage social, affirmation de soi.

Thèmes associés :
 behaviorisme, comportements observables, conditionnement, stimulus-réponse, modèle SORC, modeling .

 

Méthodes comportementales issus du comportementalisme en TCC

Aujourd’hui, l’application du comportementalisme en TCC propose des techniques variées, adaptables selon les besoins d’un patient :  

Conditionnement répondant (Pavlov, 1927)

L’association répétée d’un stimulus neutre et d’un stimulus inconditionnel produit un conditionnement.

Immersion en imagination :
Exposition mentale à des situations anxiogènes (si cela est opportun) afin d’être capable, plus tard, de s’y familiariser.

Immersion graduée in vivo :
Confrontation progressive de la personne aux situations anxiogènes, jusqu’à ce que son anxiété s’estompe.

Exposition aux sensations physiques :
Reproduction volontaire chez le sujet des symptômes générateurs d’angoisse, afin qu’il s’y familiarise.

Exposition graduée avec prévention de la réponse :
Confrontation progressive de l’individu aux situations de stress, sans compulsion ou rituel de sa part.

Conditionnement opérant (Skinner, 1938)

La modification d’un comportement impose de le faire suivre de conséquences agréables ou désagréables.

Façonnement :
Anticipation d’une chaine de comportements permettant, par étapes, de se rapprocher du comportement visé.

Programme de renforcement :
Un renforçateur est émis (à intervalles fixes, variables) afin de modifier efficacement un comportement problématique.

Registre des activités quotidiennes :
Grille hebdomadaire d’évaluation par le patient de ses activités journalières.

Arrêt de la pensée :
Technique permettant à un patient à contrôler ses pensées obsédantes.

 

Apprentissage social (Bandura, 1976)

L’imitation de modèles spécifiques favorisera l’apprentissage chez un individu.

Renforcement vicariant :
Observation par le patient d’un comportement d’autrui ayant des conséquences positives.

Auto-observation :
Notation par le patient de la fréquence, de la durée de facteurs associés à la manifestation d’un symptôme ou de comportements délétères.

Auto-instructions :
Après avoir écouté des conseils sur une conduite à tenir, le patient les répètera (oralement, mentalement) en réalisant concrètement ces instructions.

Inoculation du stress :
Préparation de l’individu à affronter son angoisse en l’exposant des facteurs de stress mineurs et en lui enseignant certaines stratégies d’adaptation.

 

Affirmation de soi (Salter, 1962)

L’expression authentique de son point de vue optimisera la communication avec autrui.

Styles interlocutoires :
Explication des 3 styles comportementaux généraux (passif, affirmé, agressif).

Test d’affirmation de soi :
Mesure du score d’assertivité d’un individu (faible, moyen, fort), en comparaison de la population courante.

Techniques conversationnelles :
Ensembles de méthodes permettant, selon les contextes, une prise de parole assertive.

Jeux de rôles :
Mise en pratique, avec distribution des rôles préétablis (patient/thérapeute), des techniques enseignées.